Les SBA ou comment entrer dans la BI 3.0 ?

Publié le par Gaithe Eitouni

Les SBA ou comment entrer dans la BI 3.0 ?

 

De nouveaux défis bousculent la business intelligence classique. Une des réponses aux enjeux que sont l’explosion du volume de données à traiter, l’exposition accrue au web social et la démocratisation de l’accès à l’information s’inscrit dans la mise en place d’application basées sur le search.

 

Les nouvelles problématiques des SI modernes

 

Alors que la recherche et l’analyse de l’information prennent une importance croissante dans nos sociétés, les systèmes d’information décisionnels traditionnels des entreprises sont actuellement confrontés à des problématiques nouvelles.

 

En termes de volumes, plusieurs constats : le nombre et la taille des documents et emails croit, les données produites chaque année dans le monde augmentent à un rythme d’environ 40 à 60% par an (IDC), et les utilisateurs peuvent passer de 1 à 10 heures par semaine à la recherche d’information (Gartner, Nov. 2009). Résultat : une infobésité pour les utilisateurs et une course aux espaces de stockage pour les entreprises, tous deux consommateurs de temps et/ou d’argent.

 

Si le décideur ne peut plus faire l’économie de sources de données issues du web 2.0., à savoir le web participatif et social (blogs, forums spécialisés, comparateurs, etc…), ne serait-ce que pour surveiller l’e-réputation de son organisation, encore faut-il pouvoir les comparer voire les intégrer aux données existantes. Or une des principales difficultés est de juxtaposer ces données par essence non structurées aux informations contenues dans les  SI de l’entreprise.

 

Si l’on rajoute les tensions sur les budgets, la volonté de raccourcir les délais d’implémentation ou encore le souhait de développer la connaissance à une base plus large de collaborateurs, les limites des SI décisionnels traditionnels peuvent parfois se faire cruellement sentir.

 

Des applications d’un genre nouveau

 

« Dans ce contexte, je veux un outil simple, utilisable par le plus grand nombre, bon marché, qui me permettent de naviguer dans les données, en temps quasi-réel, exhaustif, intégrant des données hétérogènes, dans et hors de l’organisation et sans toucher à mon SI existant ! » Rien que ca !

Dans la lignée du développement fulgurant des grands noms du web comme Google, Amazon, Facebook ou Twitter, il devient de plus en plus réaliste de répondre par l’affirmative à ce genre de requêtes.

 

En effet, certains acteurs à la pointe dans le domaine du search suscitent un engouement croissant grâce à des applications se nourrissant des résultats issus de recherches en langage naturel.

En créant un index de métadonnées qui n’impacte pas les systèmes existants (que ce soit en termes d’architecture ou de sollicitations), il est possible de remonter des données issues de sources diverses (datawarehouse BI, CRM, ERP, serveur email, sites web…)

 

En sortie : des applications métier avec temps de réponse à la seconde, ne nécessitant pas d’apprentissage (existe-t-il des formations sur Google ou Facebook ?) pouvant « taper » plusieurs milliards de documents, parfois jamais exploités comme les mails ou les champs libres de certaines applications métier.

Selon IDC (The Expanding Digital Universe), bientôt, 90% des connaissances de l’entreprise résideront dans du contenu non structuré. Dès lors les applications de BI qui se restreignent aux données structurées n’offriront qu’une vue très limitée d’un business.

 

La réponse concrète à l’évolution de la technologie

 

Dès lors, les possibilités offertes par ce saut technologique repoussent certaines des limites auxquelles nous nous étions habitués – dans le cadre de l’entreprise ! En effet, la recherche sémantique quasi instantanée, la suggestion d’entités, la correction d’orthographe, l’indexation de contenus multimédia, la simplicité et l’utilisation intuitive, ou encore le mode Saas sont d’ores et déjà ancrées dans notre quotidien… mais rarement dans le SI de l’entreprise.

 

Les applications ainsi obtenues permettent des vues client « 360° » améliorant le cross-selling, la comparaison de données structurées et non structurées, des sites web capables d’analyser les sentiments, l’extraction de signaux vocaux en texte pouvant être indexé, la reconnaissance visuelle et chromatique de photos… et le tout sur des serveurs de commodity virtualisés (en clair : à des prix bien plus abordables et se répartissant la charge de calcul en permanence).

 

Conclusion

Alors que la recherche d’information devient un enjeu majeur dû à la prolifération des contributeurs et des volumes engendrés, les moteurs de recherche sont devenus une brique essentielle à la logique actuelle en IT. S’il est indispensable dans la vie courante, il représente l’évolution naturelle de la BI de l’avenir : simple, sémantique, fiable et à coûts maîtrisés.

 

Ce triomphe du NoSQL s’impose dans un courant de fond des nouveaux acteurs du monde de l’IT qui s’affranchissent des architectures classiques pour pouvoir adresser les problématiques modernes de l’informatique.  Et lorsque l’on sait que Microsoft a déboursé plus d’un milliard de dollars pour acquérir Fast, il est des signes qui ne trompent pas !

 

Article publié dans l'édition de juin 2010 de ICT Journal (www.ictjournal.ch/ )

Publié dans Articles de fond

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D
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C
<br /> Difficile question que celle de la mise au niveau des applications métiers face à la simplicité des usages grands publics du web.<br /> <br /> <br />
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